Bonjour, je m’appelle Claire, j’ai 34 ans, je suis mariée et maman d’une petite lutine de bientôt 2 ans.
Je suis également assistante maternelle depuis 4 ans, suite à une reconversion professionnelle (et j’adore ça !)
Ma toute première expérience de portage s’est faite grâce à ma belle-sœur pour son 2ᵉ petit bout, qui était ravie de pouvoir souffler tout en m’emmaillotant dans ce qu’elle appelait alors une « écharpe extensible ». Tout ce dont je me souviens, c’est qu’on était bien au chaud l’un contre l’autre avec mon petit neveu, et surtout qu’il me semblait étonnamment aussi léger qu’une plume.
Lorsque je suis devenue assistante maternelle quelques années plus tard, j’ai commencé par accueillir deux petites filles : M. 2 ans et demi et C. quinze mois.
Quelle ne fût pas ma surprise de constater que c’est la grande qui demandait le plus souvent les bras ! J’ai donc fini par investir dans un porte-bébé, mon tout premier fût le Boba 4GS qui m’a permis de laisser la poussette double au chaud pour voyager en mode « léger » (soit une poussette simple pour la petite) et le porte-bébé si la grande avait besoin de passer en mode koala après une grosse marche.
Par expérience, il est toujours utile d’avoir un porte-bébé sous la main.
Pour l’anecdote, je me suis retrouvée un jour lors d’une sortie à la bibliothèque avec 4 petites de 15 mois, deux petites de deux ans et une grande de cinq ans. Il était convenu avec les deux moyennes que l’une ferait l’aller dans la poussette double avec la plus petite (qui ne marchait pas encore) et la seconde au retour.
Ça, c’est dans le monde des Bisounours des nounous où le « Terrible Two » n’existe que chez les autres… Évidemment, les deux moyennes se sont battues à qui grimperait la première pour avoir la place dans la poussette, or l’une des places était déjà prise. Comment faire les -quelques- 15 minutes de trajet de retour à la maison avec tout ce petit monde ? J’étais donc bien contente d’avoir emmené avec moi le Boba qui a juste sauvé ma vie (et mes nerfs) ce jour-là.
Quelques mois plus tard, la lutine a pointé son nez. On peut dire qu’à ce moment-là, je suis vraiment entrée dans la cour des grands du portage physiologique. Vous savez comment ça se passe : on commande juste un sling pour la naissance, afin de voir… et puis un jour, on découvre quelques groupes de portage physiologiques sur la toile.
C’est LÀ que le mal a pris racine ! « Sling, écharpes… oh un mei-tai ! Si je tentais ? Tiens, bébé est suffisamment tonique pour tenter le porte-bébé, lequel choisir ? L’onbuhimo, ç'a à l’air tellement pratique ! Et puis pourquoi choisir, au pire je revendrais par la suite ! »
Bref, suite à mon congé parental, j’aurais pu ouvrir un magasin de moyens de portage.
Revenons à nos moutons et surtout à l’intérêt du portage dans le métier d’assistant maternel.
Donc, j’ai repris mon métier avec un compte en banque certes un peu plus vide, mais avec une grande hâte de pouvoir porter de nouveaux loulous. J’ai accueilli I., un tout petit bout de deux mois et demi qui a changé la donne. Après n’avoir eu que des grands de plus de 15 mois, c’était l’occasion rêvée pour ressortir tout mon matériel.
Aujourd’hui, on se rend compte que le portage est un outil précieux pour les bébés et leurs porteurs :
Bref, le portage, c'est la vie !
Et parfois, bébé ne veut pas être porté...
Il se trouve que bébé I. a eu un début de vie difficile, a énormément de reflux et à tendance à se tendre pour finir aussi raide qu’une bûche de bois (ce ne sont pas mes mots, mais ceux du papa).
Mais, comme tout petit être venant de sortir du cocon bien chaud qu’il a occupé pendant 9 mois, bébé I. déteste être posé sur le sol, le lit ou toute autre surface horizontale qui accentuerait ses vilains maux.
Donc concrètement, je fais comment ?
Écharpe, ça ne passe pas. Sling, il « décapsule » (à tendance à sortir du sling et risque de tomber). Trop petit pour un mei tai en nouage classique.
Fort heureusement, certains parents sont passés par là avant moi et ont créé un objet magique : « l’Easy Emeibaby ». Si je ne devais en garder qu’un (enfin deux, avec la taille bambin), ce serait celui-ci.
Je ne parle pas de l’ancienne version qui souffre encore de sa réputation d’objet compliqué à régler, mais bien du nouveau modèle « Easy » qui a vu le jour en 2019, avec son système de réglages simplifiés grâce au tablier cousu directement à la ceinture.
Le confort de l’écharpe avec la simplicité d’un porte-bébé préformé, que demander de plus ? Il ne demande qu’un peu de pratique pour le serrage des anneaux au niveau du tablier, mais les connaisseuses du sling retrouveront vite leurs points de repère.
Il est à ce point génial que même avec mon petit bébé bûche, ce dernier a pris une jolie bascule sans empirer ses problèmes de reflux, car les réglages se font vraiment au centimètre près.
L’avantage est également que contrairement à l’écharpe, on ne se retrouve pas empêtrer dans des pans qui traînent partout, au choix les flaques d’eau ou les trottoirs passablement propres de mon quartier.
C’est donc mon moyen de portage privilégié par exemple pour les déplacements au relais d’assistantes maternelles, où je dois aller vite pour débarquer tout mon petit monde en toute sécurité. Les activités peuvent durer longtemps pour un petit bébé (en moyenne 2h). Parfois bébé I. sature et pouvoir le porter et avoir les mains libres me permet de poursuivre les activités avec les plus grands, sans que ces derniers soient pénalisés, tout le monde est content.
L’Emeibaby est tellement magique que bébé I. s’endort dedans en moins de 5 minutes (testé et approuvé aussi par ma fille qui ne s’endort presque JAMAIS en portage).
C’est aussi le seul préformé avec lequel j’arrive à porter assez haut et je peux vous dire que j’ai testé quelques marques. Je ne parle même pas de la douceur du tissu ou de la beauté de tous les modèles, je vous laisse regarder par vous-mêmes, car le choix est ardu.
La marque Emeibaby a bien choisi son slogan en disant que « le portage, c’est comme de la magie ». De la magie dont nous, assistantes maternelles, nous avons bien besoin au quotidien !
Mon deuxième favori va au meï-taï, en particulier le modèle Fly Taï de la marque Fidella, pour plusieurs raisons.
La première et la plus importante à mes yeux est l’évolutivité du Fly Taï.
Par exemple, le modèle bébé est utilisable dès la naissance en nouage podéagi puis dès 4 mois en nouage classique, et ce, jusqu’à facilement un an. Je porte d’ailleurs toujours ma fille à bientôt 2 ans, mais avec le modèle bambin, qui reste très confortable malgré ses 10 kg de petite crevette.
La deuxième raison qui est à mon sens tout aussi important est que l’on peut porter haut en mei-tai.
Mais alors quand je dis « haut », je parle de vraiment haut, avec la tête de bébé qui voit vraiment tout ce qui se passe par-dessus l’épaule du porteur. Et cette qualité est très primordiale à la fois pour mon confort et aussi pour bébé qui se transforme en petite tour de contrôle. Cependant, ça ne dérange pas certains porteurs d’avoir bébé bas dans le dos (personnellement je n’aime pas du tout).
Je privilégie le mei-tai sur les grosses balades où le portage est relativement long et où je sais que bébé en profitera pour faire sa sieste en se faisant bercer par les mouvements de nounou.
J’apprécie fortement le mei-tai. Surtout, lorsque l’écart de hanches de bébé est suffisant et son dos assez tonique pour le portage ventral (vous vous souvenez de bébé I. / bûche ?) car il est sécuritaire et confortable avec ses pans rembourrés et déployables.
C’est le mei-tai que j’ai toujours à portée de main lorsqu’il fait chaud et que je veux éviter d’être noyée sous 10 kg d’écharpe tissée.
Le seul petit reproche qu’on pourrait lui faire est sa ceinture très souple qui peut parfois se plier ou se retourner quand l’installation n’est pas optimale. Ce souci est vite résolu avec un peu de pratique, et au vu de mon métier, je pense avoir quelques années d’entraînement devant moi.
Mon 3ᵉ et dernier moyen de portage préféré avec les petits bébés que j’accueille est le ring-sling.
Ce bout de tissu dont l’installation peut sembler barbare à première vue et que j’avais abandonné quelques semaines après la naissance de ma fille… est celui que j’ai le plus utilisé de ses 5 mois à encore aujourd’hui 23 mois.
Je l’utilise également avec bébé I. pour de l’appoint lorsqu’il arrive –parfois – à se détendre un tant soit peu.
Oui, mais bon… quel est l’intérêt d’un énième moyen de portage ? Deux petits mots : la rapidité. Il pleut, il faut rentrer rapidement avec trois petits dont un non marcheur à la maison, hop dans le sling ! Un micro trajet entre la voiture et le relais / la bibliothèque / [insérer le lieu à votre convenance], je vous le donne en mille : « hop, dans le… sling ! »
Bref, vous avez compris l’idée, ce doudou géant est extraordinairement utile dans mon quotidien.
En ce qui concerne les modèles, j’adore ceux de Little Frog pour les plus petits et aussi ceux de Yaro Slings qui offrent les plus beaux « porte éléphants » comme on les appelle chez nous.
Il y a tellement de choix qu’on peut forcément trouver son bonheur et son côté ultra pratique vaut clairement l’investissement, quitte à le revendre par la suite (et investir dans un nouveau moyen de portage, pardi !)
Je pourrais citer des dizaines d’exemples ou de situations où le portage m’est utile, voire vital : les dents qui font énormément souffrir (bébé I. accroché à nounou pendant la matinée, ça fait quand même presque 6,5 kg à bras sans interruption).
Je ne sais pas vous, mais j’apprécie le coup de main du portage ! Un bobo, un gros chagrin, la peur d’un chien, un cauchemar, juste besoin d’un gros câlin... Si j’avais dû porter à bras tout ce petit monde à chaque fois, je pense que mon dos aurait lâché depuis un moment.
J’utilise également d’autres moyens de portage avec ma fille, j’ai préféré vous présenter ici ceux qui me sont essentiels dans mon métier.
Au-delà de l’aspect « maternant » du portage, préserver sa santé est vital pour une assistante maternelle et le portage physiologique en fait partie. Le mal de dos est souvent pointé du doigt lorsqu’on aborde ce sujet, alors que ce dernier est le plus souvent lié à de mauvaises postures et à une sédentarité excessive.
Je ne compte pas le nombre de fois où je vois des collègues qui portent "mal" à bras et se font tout autant mal par la même occasion. Sans aller jusqu’à dire qu’il faut porter toute la journée un bébé devant et un 2ᵉ derrière (quoique, je connais des collègues qui pratiquent), je ne vois pas comment aujourd’hui, je pourrais me passer de mes précieuses écharpes pour travailler.
Dans mon entourage professionnel, je suis une des rares à ma connaissance à pratiquer le portage. En évoquant le sujet avec une collègue, j’ai été sidérée par sa réponse « mais pourquoi faire ? » Pourtant, de plus en plus de parents passent en mode koala et je suis plus qu’heureuse de proposer à leurs petits bébés une continuité rassurante lorsqu’ils le souhaitent.
Sans être une obligation (« on a bien fait sans avant »), je pense que c’est une possibilité qu’il serait dommage de laisser inexploitée, alors qu’elle nous apporte tant de bienfaits à nous et surtout à nos petits bébés. Aujourd’hui, davantage d’assistantes maternelles pratiquent le portage par expérience avec leurs propres enfants.
Hors, nous sommes encore trop peu nombreuses à le proposer aux parents, ce qui est dommage. C’est parfois un critère déterminant qui peut amener le parent à nous choisir pour notre travail, au point d’être parfois considéré comme une perle rare.
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